25 juillet 2015

Regard de La Loi.



Le garde champêtre
Ouvre sa fenêtre
Aperçoit un quidam qui foule le terrain
Vêtu d'un seul tissu qui lui couvre les reins

Il vitupère sévère
Mais le quidam persévère
Dans un ample mouvement
Il se promène il s'aère

Et sur les sentiers non pas de la gloire mais
De la grande prairie humide et verdoyante
Il rencontre c'est bien établi désormais
D'accortes nymphes à l'humeur entreprenante

Par ici viens-t'en donc agréable passant
Laisse-nous sur ta peau prodiguer la chatouille
Viens avec nous jouer ô bel appétissant
Ne t'en viendras-tu pas à la fin niquedouille

Le défenseur zélé des règlements des lois
Suit faisant les gros yeux derrière ses jumelles
Le quidam qui n'est pas de bois
En commerce avec les femelles

Qui lui touchent la chose en se croisant les doigts
Illustrant Aristote et “l'illusion du pois”
La fin de cette histoire est restée inconnue
Je vous le dis c'est la vérité toute nue.



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13 juillet 2015

Un diable aux champs.



Un diable cornu
Nous est apparu
Il n'avait point tant que ça bonne mine
Héhé nous dit-il je suis revenu
À pied par la Chine
En passant par l'Europe et ses clochers pointus
Turlututu

Il a mangé il a bu
Je reprendrais bien de votre terrine
Et de cet excellent cidre ô combien goûtu
Il a juré soudain qu'on ne le prendrait plus
À se laisser encor rouler dans la farine
J'ai cru l'enfer vainqueur mais l'enfer est foutu
Turlututu

Puis l'hurluberlu
Prit congé Salut
Posant sur le chemin du bourg Sainte-Honorine
Ses si peu plaisants pieds fourchus
Et faisant valser la queue vipérine
Laideur qui dépassait de dessous son tutu
Turlututu

Dès lors lonla l'on l'a de vue perdu
Il me semble l'entendre encor qui éternue
On s'est demandé n'avons-nous pas eu
Par quelque hasard la berlue
Tout l'après-midi l'on s'est détendu
En jouant à loup y es-tu
Turlututu

Puis le jour a fini sans autre humeur chagrine
Le soir nous a surpris tout d'étoiles vêtu
Turlututu.


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