02 mars 2014

Au lac les cygnes.


Au mitan du lac par temps lourd
On peut apercevoir deux cygnes
Se prodiguer maintes mamours
Si vous aimez mieux ils se font la cour
Puisqu’il faut tout vous dire ils se draguent par signes

Arrondissant le cou comme pour un bonsoir
Abaissant tour à tour la tête
Et l’on jurerait voir
Cligner sans que la chose un seul instant s'arrête
Dans leurs crânes d’oiseaux les neurones-miroirs

Ils se frôlent
Du col
Puis prennent leur envol
Et les voir s'arracher cela nous fait tout drôle
Font un tour du plan d’eau ce meeting aérien
Palsambleu ce n’est pas rien

Deux jeunes merles féeriques
Pratiquaient la même mimique
Lors je m'en revenais d’aller quérir mon pain
Et passais par le lieu dit l’Allée des Sapins

Ils montaient descendaient leurs deux petits corps frêles
Frissonnants tout entiers et battant fort des ailes
On reconnaît sans grand effort
Et sans mal le merle du cygne
Grand palmé surtout qui rechigne
Se dandinant et soufflant fort

À se percher dans les arbustes
Un jour je parlerai des as de la flibuste
Corbeaux cormorans poissons-chats
Ces derniers sont là comme des pachas.

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