24 janvier 2010

Portrait de Benjamin Franklin

(poème farceur)

Après avoir failli rester maître-nageur
Dans le Vieux Monde en Angleterre
Il retourna chez lui et se fit imprimeur

Mais il restera dans nos cœurs
Comme inoubliable inventeur
Du paratonnerre

Il voulut c’est à son honneur
De la dinde faire
La préférant à l’aigle aux menaçantes serres


L’emblème des Etats-Unis
Considérez mes chers amis
Quelle vertu républicaine était la sienne

C’est à l’unanimité
Qu’il insista pour voter
La Constitution états-unienne

Est-ce que cela n’est pas beau l-
Alalère À la tienne Etienne
Fais gaffe à casser pas le bol.

.

12 janvier 2010

In memoriam


À Judith


Jour de Noël trois chevaux
Sont sortis de leur enclos

Ont porté leur trot tranquille
Jusques au coeur de la ville

Maréchaussée qui les stoppas
Tu les fis retourner au pas

Mais devant la cathédrale
Ils ont piaffé sur les dalles

Je lis un livre d’Humaro
Un corbeau noir frappe au carreau

Jamais plus dit-il et s’envole
Dois-je le croire sur parole

Faut-il croire un oiseau noir
Et son cri de désespoir

Hélas son dire est véritable
Et le lecteur inconsolable

De la mort de Louis Gruel
Ô destin parfois cruel.

07 janvier 2010

Très riches heures bovines

(à Meuh Meuh Bouton d’Or, la vvvvache !)

Avec application je broute
Entre les rails et la grand-route

Le Paris-Toulouse a pris son élan
Je vois Marie-Louise avec son galant

Il est cocu le chef de gare
Et bien cocu mais je m’égare

Mon veau devenant bouvillon
Qui se prend pour François Villon

Je m’en vais le mettre en apprentissage
Chez m’sieur Griffollet le rimailleur sage

Heureux moments à ruminer
Le soir s’en vient c’est terminé

N’entendez-vous pas l’âne Melchior braire
Le temps est venu que l’on va me traire.

05 janvier 2010

Une Saint-Sylvestre.

C’est une vieille accroupie
Qui sous elle a fait pipi
En cage un oiseau pépie
Mais le chat s’est assoupi

Ne répondent quant on frappe
Ni la femme ni l’oiseau
Ni le chat qui fait dodo
Il faut passer par la trappe

A quoi servirait de nier
La vérité toute nue
Le vieux à tête chenue
S’est pendu dans le grenier

Hospitalisons la vieille
Le vieux on l’enterrera
Au verger sous les groseilles
Le chat se débrouillera

Il faudra placer peut-être
À la porte un cadenas
Tu fermeras les fenêtres
À l’oiseau tu ouvriras

Puis il convient que je passe
Au bureau pour rédiger
L’inévitable obligé
Monument de paperasse

C’est ce qui nous pend au nez
Avant de réveillonner
Pour fêter l’heureuse année
Laissant l’autre abandonnée.


.