26 octobre 2008

Temps de saison.

Le soir vient de plus en plus tôt
Quand on est rendu fin octo-
Bre,

Le poète au portemanteau
Va décrocher son paletot
Bre !

Lors alléché par le vin chaud
Il a du mal à rester so-
Bre.

24 octobre 2008

Tragi-comédie dans l'onde amère.

(scène de la vie animale)

Les sardines
Vont par banc
Gare à la sardine un jour mise au ban

Quand le requin voit le banc de sardines
Il radine
Se pourléchant les babines
- Chic on dîne

Après son repas il s’en va content
Repu comme un président
Mâchonnant son cure-dents
Frottant son bedon sous sa gabardine

La sardine
Mise au ban
Hors du banc
S’en va saine et sauve en se félicitant

Nous la retrouvons bientôt sirotant
Cette gredine
En guise de remontant
Son content
De grenadine.

23 octobre 2008

Melchior a mal aux dents

(scènes de la vie animale)

Kiss kiss kiss
Dit le dis-
Cordianis-
Te dissident
Par les sourcils froncés de la déesse Eris
J’ai dé-
Cidé-
Ment mal aux dents
Il faut aller chez le dentis-
Te et patienter en attendant.

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15 octobre 2008

Infortune comtale.

Notre comtesse n’est plus là
Croyez-vous chauffeur Anatole

Monsieur le comte a l’air bien las
Dans le château chacun s’affole

Elle a quitté leur lit lon la
Et veut choisir qui la cajole

Elle a laissé son chocolat
Et suivi l’autre en sa bagnole

Honni soit-il l’indigne rat
Que le diable le patafiole

Par dieu je jure qu’il paiera
D’avoir pris ma jolie comtesse

Par mes aïeux sur le mur là
Je l’expédierai ad patresse

Dût être longue pour cela
La pénitence après confesse

Allons chauffeur prenez vitesse
Récompense à qui trouvera

La fugueuse et le vil verrat
Quand je les tiens gare à leurs fesses

Il faut rouler à fond la caisse
Mettre les gaz et cetera

Sur la route on hésitera
Les amants sont loin L’on cafouille

Ils n’ont pas laissé de bafouille
Pour dire où l’amour mènera

Avant de partir en vadrouille
La comtesse et son scélérat

Alors l’on s’en retournera
Au château penaud et bredouille

Le soir le comte pleurera
Près de son fossé aux grenouilles

Et puis il se consolera
En mangeant tout seul de l’ andouille.

05 octobre 2008

L’hommage des héritiers.

(à Pépé)

Des gémissements sourds passent par les boyaux
Notre oncle est très malade et repose en sa couche
La plainte du mourant ne sort pas par la bouche
Sur la table de nuit gît un plat de fayots



Le chien pète à la mort et l’enfant au maillot
Pète aussi Héritiers la chose encor nous touche
Et voici Pétula notre Sainte -Nitouche
Ouvrant des robinets de l’air dans les tuyaux


Le grand froid de la mort convulse le malade
Qui par le trou culier rend son dernier soupir
D’odoriférants pets d’éléphants en balade



Font rouler leurs tambours quand bloquant sa respir-
Ation chacun se lâche aussi la pétarade
Incommode la chatte et la fait déguerpir.


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